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Des chercheurs de l’équipe « Nanostructures et optiques » de l’INSP étudient les structures photoniques fluorescentes développées par certains insectes. Généralement, ces structures ont la fonction d’interface entre l’animal et le monde extérieur et participent à plusieurs fonctions vitales. Certaines espèces ont ajouté à leur palette lumineuse la fluorescence contrainte, c’est-à-dire générée au sein même du cristal photonique. Ce phénomène constitue une importante source d’inspiration pour les chercheurs et ingénieurs dans de nombreux domaines comme les biocapteurs, les cellules photovoltaïques de nouvelle génération, les fibres optiques structurées…
L’augmentation de la densité de stockage des mémoires magnétiques va de paire avec une diminution de la taille des bits stockant l’information à l’échelle nanométrique. L’utilisation de matériaux magnétiques non continus comme des assemblées de nanoparticules ou de nanofils est une piste pour réduire les dimensions des bits. C’est dans cette optique que les chercheurs de l’équipe « Croissance et propriétés de systèmes hybrides en couches minces » de l’INSP ont mis au point une nouvelle technique d’auto-assemblage de nanofils ferromagnétiques de cobalt en matrice [CeO2 épitaxié sur substrat SrTiO3(001)]. Elle repose sur un procédé de croissance combinatoire par ablation laser pulsée qui a permis de réduire le diamètre des nanofils de cobalt jusqu’à 3 nm.
Les chercheurs de l’équipe « Nanostructures et systèmes quantiques » de l’INSP s’intéressent au transport de l’information par ondes de spin. Dans les puits quantiques de semi-conducteurs, elles se propagent dans un gaz d’électrons confiné dans le plan où règnent des champs spin-orbite. Ces champs induisent une décohérence qui, a priori, réduit la longueur de propagation. Les chercheurs ont montré que les champs spin-orbite se synchronisaient en présence de l’interaction de Coulomb, immunisant ainsi les ondes de spin du mécanisme de décohérence de D’yakonov-Perel.
Un chercheur de l’équipe « Oxydes en basses dimensions » de l’INSP et des chercheurs de l’université de Dijon et des synchrotrons SOLEIL et Elettra ont déterminé par une expérience de diffraction originale la distribution spatiale des charges à la surface du dioxyde de titane réduit. Ce résultat offre une base pour la modélisation très controversée d’un substrat aux nombreuses applications.
Les chercheurs de l’équipe « Mécanique multi-échelles des solides faibles » de l’INSP ont étudié la dynamique des changements topologiques dans une mousse, à l’aide d’une expérience fondée sur la diffusion multiple de la lumière cohérente. Ils ont montré qu’à la transition de blocage (« jamming »), la mousse perdant son élasticité, plus rien ne pousse les bulles les unes contre les autres et la durée des réarrangements diverge !